VISION, MISSION, MODEL OF DEVELOPMENT

Tout commence en Afrique en 2006, lorsque les YMCAs d’Afrique organisent un Conseil mondial des YMCAs, mais aussi durant l’AG de l’Alliance Africaine de Mai 2007 tenue dans la mouvance de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Ghana. Une nouvelle orientation est donnée aux YMCAs d’Afrique, prenant appui sur la technique du « search process » ou alors « principe du rétroviseur » qui consiste à avancer mais en regardant de temps en temps en arrière.

Au cours de cette AG très houleuse, les africains se sont interrogés sur les raisons de leur retard, de l’inefficacité de leur gestion et de leur éternelle dépendance. Ainsi est née la vision chrétienne selon laquelle Dieu à un plan pour le continent africain. Il nous appelle, comme le stipule la Base de Paris, à étendre son Royaume sur toute la terre. Pour nous, la terre c’est d’abord l’Afrique. Nous devons changer notre mentalité de personnes attirées par des gains personnels, ne rendant pas de rapport et utilisant les fonds alloués au mouvement pour assouvir des désirs égoïstes.

C’est alors que le concept du panafricanisme pourra émerger. Une question s’est posée : YMCA d’Afrique, qui es-tu ? Ceci a donné naissance à une Vision Commune, c’est-à-dire sacrifier les visions individuelles pour en avoir une collective, mais adapter les missions en fonction des réalités de chaque pays. Mais avant, il faut se définir une Identité propre. Celle-ci se décline en quatre points :

Nous nous définissons en quatre grands points

  • Nous sommes des africains ; des africains fier de l’être, « Black and Proud ». Nous devons donc dire NON à l’afro-pessimisme. Nous ne sommes pas maudits parce que nous sommes africains, mais parce que nous sommes paresseux ou mal organisés.
  • Nous sommes camerounais ; « Cameroonians and Proud »,
  • centrés sur les jeunes ou « youth focus ». Il s’agit de retourner aux origines des YMCAs, un mouvement centré sur les jeunes. Comment faire pour que les jeunes aient un futur qui corresponde à ce que Dieu a prévu pour eux ?
  • Œcuménique. Les YMCAs sont un mouvement œcuménique et laïc.

Donc si nous voulons être YMCA nous devons respecter ces quatre principes, qui nous ramènent dans la dimension triangulaire des YMCAs, à savoir : le corps, l’âme et l’esprit.

Une vision a été définie pour les YMCAs d’Afrique à savoir : « Empowering young people for the Africa Renaissance », « Renforcer les capacités des jeunes pour la renaissance de l’Afrique ».

N’avons-nous pas besoin d’une renaissance au Cameroun ?

Puis la mission qui est : « Basé sur notre foi chrétienne, nous aspirons à développer les jeunes gens pour la transformation totale de leur communauté, de leur nation et du continent ».

De ces travaux est né un Modèle de changement (Change Model), qui s’appuie sur une enquête ayant touché 1200 jeunes et à l’issue de laquelle les jeunes plébiscitent l’encadrement de YMCA, mais s’interrogent sur leur avenir. C’est pourquoi nous devons être plus qu’une organisation de service. Nous devons permettre aux jeunes d’être indépendants en les rendant capables de produire eux-mêmes, et de trouver leurs propres solutions.

Le modèle de changement retenu donc est les suivant : « From Subject to Citizen » (S2C), c’est-à-dire, de Simple Sujet à Citoyen. Il consiste à amener les jeunes à ne plus être des marionnettes qui ne font que ce qu’on leur dit, mais des citoyens qui interrogent et questionnent les gouvernants pour décider par eux mêmes des choix à opérer.

De manière plus pratique, comme pour les ordinateurs, le S2C est le système d’exploitation ou encore la philosophie. Ensuite les leaders sont les hardwares ; ce qui conduit à un programme de leadership. Ce programme forme des jeunes au leadership. Ils sont appelés des « S2C Ambassadors » sur le plan africain et « Change Agents » sur le plan mondial.

Nous déployons nos activités sur quatre principaux axes :

  • l’Action civique, qui est différente de l’éducation civique en ce que celle-ci, la plus part de temps demeure théorique alors que la première se focalise sur l’action. Les domaines touchés sont le vote, le changement climatique, la santé et bien d’autres en fonction des réalités. En utilisant comme mot d’ordre la voix (voice), l’espace (space) et la capacité de persuasion (hability to influence).
  • La transformation masculine. L’accent ici est mis sur les hommes, parce que le cœur de l’homme doit changer pour une meilleure gestion de la cité. On se pose alors la question, qu’est-ce qui fait un homme ?
  • La renaissance économique qui traite de l’entreprenariat jeune. Transformer leurs mentalités, leur rapport avec l’argent et les amener à être des créateurs de richesses, en mettant un accent sur la chaîne de valeurs.
  • L’emploi jeune.

Dans ce programme l’aspect subjectif est utilisé pour la transformation des mentalités et l’aspect pratique pour inciter à l’action.