Les aurores du mois de janvier 2019 qui vient de s’écouler ont été rythmées par la tenue des Assemblées Générales Annuelles de plusieurs Branches au sein du Cameroun-YMCA. L’un des sujets les plus abordés a porté sur les réflexions sur des projets pouvant être mis en œuvre.

La plupart des branches ont opté pour des projets englobants dont les objectifs permettraient, non seulement de résoudre de façon prioritaire les problèmes rencontrés dans les localités à plusieurs niveaux, mais également de générer des revenus plus substantiels capables de contribuer concrètement à l’autonomisation sociale et financière des jeunes et de supporter certaines charges inhérentes au fonctionnement des unions locales qui sont la base opérationnelle du mouvement.

Douala A

De manière générale, la Branche de Douala A a ciblé des projets visant à résoudre les problèmes majeurs des localités de leurs unions locales et pouvant faire l’objet d’un financement substantiel. De l’avis de M. Herman Kepjouo, vice-président de la branche de Douala A, le faible effectif de jeunes pouvant supporter efficacement l’actionnariat de ces projets sur le plan financier, invite sa branche à envisager et à réfléchir sur les voies institutionnelles de financement incluant le Plan Triennal spécial jeunes et les différents opérateurs ou ONG qui interviendraient dans la gestion de ces projets. Toujours dans cette même lancée et dans le but d’avoir des jeunes capables de porter la vision unioniste, Douala A a décidé de lancer une campagne de formation bimestrielle des jeunes sur les valeurs, le volontariat, le leadership au sein du YMCA.

Douala B

A Douala B, les réflexions sur les méthodes de création, montage et gestion des projets ont permis d’échanger sur la complexité qui réside dans le choix d’un projet financièrement rentable sur lequel s’investir. Lors d’un atelier initié par le président la Branche Samuel Ngatchou, plusieurs critères aussi importants les uns les autres ont été évoqués comme étant indispensables dans le choix d’un projet. On peut citer entre autres : le problème à résoudre et la catégorie de population bénéficiaire, la taille du budget, les ressources humaines nécessaires à la conception et sa mise en œuvre, les délais de préparation, la durée de fonctionnement avant le seuil de rentabilité, la recherche des fonds, etc. Toutes ces réflexions ont abouti au choix de deux projets spécifiques sur lesquels il sera nécessaire de réfléchir dans le but de trouver celui qui sera mis en œuvre au cours de cette année.

Menoua

Les travaux en cours pour la création de la branche de la Menoua n’ont pas empêché les réflexions pour la mise sur pieds des activités permettant de soutenir l’Union locale de Dschang ville et celles en cours de création. De l’avis de Francis WOUMFO coordonnateur de cette branche en cours de création, la faveur d’être dans une zone particulièrement estudiantine grâce à la proximité de l’université de Dschang et de la FASA, offre un avantage considérable dans les domaines académique et agro-pastoral. Deux projets académiques sont déjà fonctionnels à savoir le club anglais dans l’Union Locale de DSCHANG ville et le club YMCA-Education au lycée technique de BALEVENG qui pour l’instant est engagé dans les activités de soutien scolaire. Ces projets contribuent à assurer l’accès de tous les résidents de la région à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage.

Au-delà de contribuer aux besoins financiers des clubs et de leurs unions locales de tutelle, les revenus qui y sont générés permettent également aux jeunes qui y sont actifs de s’épanouir dans la société. D’autres projets dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage sont en cours de réflexion. Le problème majeur reste le financement pour le lancement effectif de projets d’envergure et les réflexions sont en cours pour y apporter de solutions.

Yaoundé A

Dans la branche de Yaoundé A, cette année qui sonne la fin de mandat des bureaux est également celle du lancement effectif des projets rentables dont les réflexions ont été mûries depuis 2017.

Yaoundé B

La Branche de Yaoundé B entre dans la phase de mise en œuvre de ses projets et la sensibilisation de ses unions locales sur le sujet à travers deux exposés intitulés « le développement participatif » et « la création et la gestion des projets ». De l’avis de Michael Pouomogne, Cette sensibilisation vise à contribuer à une meilleure compréhension des exigences liés à la gestion de projets et l’intérêt d’une participation active de chacun pour le succès d’une initiative commune. Un groupe portant le nom de YMCA International Project Corporation, avec à sa tête Mme Sonia Chedom de l’Union Locale de Ngousso, a été constitué pour gérer l’un des projets prioritaires qui a été mis sur pieds pour le compte de l’année 2019.

Noun

La branche du Noun envisage de s’investir dans des projets de restauration de patrimoines visant à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des habitants des localités environnantes tout en renforçant les capacités des jeunes. Le projet de remise en état de fonctionnement de la Pirogue de JITAPON à KOUOPTAMO, incluant l’achat d’un nouveau moteur a été évoqué. Cette pirogue est une propriété du YMCA depuis plus d’une trentaine d’années déjà et a une capacité de 50 places. Sa restauration contribuera à faciliter la traversée du fleuve noun qui sépare les localités de PARE NJIMGBIE et BABALA au Nord-Ouest. La réhabilitation du foyer de FOUMBAN fait également partie des projets à démarrer pour cette année. Les fonds issus de l’exploitation de ces deux patrimoines permettront de contribuer au fonctionnement de la Branche et au financement d’autres projets qui seront initiés dans le futur, confiait Anne-marie NCHUYOU, trésorière de la Branche du Noun.

En somme, les travaux ci-dessus effectués dans les branches au cours de leurs assemblées générales donnent un aperçu de quelques enjeux qui attendent les Branches du Cameroun-YMCA au cours de l’année qui vient de commencer. Les succès attendus de ces actions initiées et gérées par les responsables locaux du mouvement, et soutenues par l’apport éventuel des pouvoirs publics ou de potentielles personnes morales ou physiques, viendront contribuer à une meilleure visibilité et un meilleur impact du YMCA sur les populations qui en bénéficieront.