La journée du Samedi 24 octobre 2020 a été particulièrement marquée par une autre triste nouvelle qu’on pourrait dire « de trop », comme il est désormais de coutume, dans les Régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest en guerre depuis plusieurs années déjà. En effet, suite à une attaque d’une barbarie sans précédent au collège Mother Francisca de Kumba, au moins 8 élèves ont perdu la vie alors qu’une dizaine de blessés dont 7 dans un état grave, ont été conduits aux urgences. Ce triste événement survient à un moment où le Cameroun-YMCA, à travers plusieurs de ses programmes et activités dans le cadre de la résolution des conflits par la méthode non violente, continue de plaider pour la paix et le dialogue tout en éduquant la jeunesse à de meilleurs comportements civiques et responsables.
L’on se souvient encore comme si c’était hier, de l’assassinat sauvage de la jeune Gardienne de prison Florence AYAFOR le 29 Septembre 2019, du massacre commis le 14 février 2020 dans le quartier NGARBUH à NTUMBAW dans la région du Nord-Ouest au Cameroun avec un bilan annoncé de 23 civils morts calcinés dont des femmes enceintes et des enfants selon les rapports des Organisations Non Gouvernementales, (une dizaine selon le rapport d’enquête commis par le Président de la République), du massacre sauvage de la mère d’enfants ACHIRI Comfort TUMASANG le 13 août 2020 dernier et bien d’autres crimes fratricides aussi odieux les uns les autres, perdus dans les mémoires de ce triste épisode de l’histoire du Cameroun.
Avec ce massacre « de trop » le rubicon n’est-il pas franchi ? Il est à se demander si la banalisation de la vie, surtout celle de la jeunesse à travers la mort inutile qui fait son chemin depuis quelques années déjà dans cette partie de notre pays, semble érigée en norme au sein des populations qui ne demandaient qu’à vivre et espérer avoir et réaliser des projets de vie dans un environnement de justice et d’équité pour eux et pour leurs progénitures.
En joignant sa voix à tous les autres acteurs de la société civile, artistes, populations et politiques à travers le pays et à l’échelle internationale, le Cameroun-YMCA continue de plaider comme cela a toujours été le cas, pour un retour à la paix et au respect des droits et de la valeur humaine pour une société démocratique plus juste où l’espoir de la jeunesse trouve au mieux sa raison d’être avec moins de larmes et d’injustices.
La réaction du Cameroun-YMCA ne s’est pas fait attendre par la voix de son Président National le Dr Alain Douglas WANDJI qui a partagé sa tristesse et sa consternation sur la page Facebook du mouvement en ces termes :
« Après Ngarbuh, Kumba???? Encore des morts, des enfants assassinés alors qu’ils étaient à la quête du savoir, un droit fondamental ! C’est douloureux et révoltant. Nous condamnons ces crimes barbares avec toute notre énergie. Nous appelons à la fédération des énergies pour mettre fin à toutes ces atrocités qui ne cessent d’arracher la vie aux innocents y compris les jeunes les enfants et les femmes. Toute notre compassion aux familles si durement frappées. Prompte guérison aux blessés ».
Au-delà d’une enquête indépendante urgente pour identifier les auteurs de ces crimes qui doivent répondre de leurs actes, le Cameroun-YMCA demande une assistance psychosociale et spirituelle aux familles si durement affectées, prie pour une résolution politique urgente et définitive de cette crise afin de préserver lavie et la dignité humaine.
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