C’est dans la ville de Yaoundé plus précisément au siège du Bureau National du Cameroun-YMCA à Mendong, que s’est tenue ce 21 Août 2019, une conférence de presse à l’occasion du lancement officiel de la phase deux du Programme d’Assistance et d’appui aux Jeunes Détenus du Cameroun (PAAJEDEC).

Etaient attendus à cette conférence de presse, les responsables d’associations, les membres et sympathisants du C-YMCA, les médias, les partenaires ministériels à savoir le MINJEC, le MINJUSTICE, le MINPROFF et le MINAT. Cette seconde phase du programme a commencé depuis le mois de juillet et prendra fin en décembre 2021. _La particularité de cette nouvelle phase est la prise en compte des familles des détenus et l’accompagnement psychologique de ces derniers,_ a déclaré Mme Lavette Wandji, Responsable de la cellule Recherche et Développement au sein du Cameroun YMCA.

Les premières actions du projet PAAJEDEC ont été lancées grâce à l’Union Locale de Monatélé il y a trois ans (2016), dans la zone Centre Sud du pays. Le Club YMCA qui a créé par cette union locale au sein de la prison principale de sa localité, avait pour objectif initial de mener des d’activités telles que des études bibliques, la formation à la citoyenneté et les activités génératrices de revenus. Au cours de la même année et dans le même élan, un deuxième Club a vu le jour au sein de la prison de Mfou toujours dans le Centre Sud, grâce à l’union locale de Biyem-Assi.

Ces clubs qui ont permis l’implémentation de la première phase de ce projet, laquelle a débuté par une indentification des difficultés auxquels sont confrontés les prisonniers afin de les adresser grâce au PAAJEDEC, avec l’appui de son partenaire, le YMCA-YWCA du Danemark. C’est également dans cette même vision que le programme a été lancé au sein des prisons des villes de Ngoumou et de Bangangté où ont été également créés des clubs pour le même but. Et donc aujourd’hui il s’agit d’un projet dont le Cameroun YMCA peut être fier.

Je suis content que le Cameroun YMCA ait fortement contribué à notre libération. De temps à temps ils arrivaient au parquet pour le suivi des procédures visant notre mise en liberté et faisaient également intervenir l’ambassade du Tchad en notre faveur. Le souvenir que je garde c’est celui de ces formations que le Cameroun YMCA nous a donné lors de notre détention, nous a confié le jeune Osée, ancien détenu.

Je suis très heureux de faire partir de cette équipe et aussi heureux d’avoir permis à beaucoup de nos détenus de pourvoir rejoindre leurs familles et de mieux s’insérer dans la société à travers des petits métiers via les formations reçues pendant leur détention. Propos de Mrs Ironki Otoko, para-juriste dans le projet.

 

Tout ceci a permis de susciter un vif intérêt de la part des participants à cette conférence de presse, et un espoir plus grand de la part des prisonniers camerounais, qui désormais pourront bénéficier d’un soutien plus grand grâce à ce programme en pleine évolution.